Sous-bois est une installation vidéo comprenant un système de son multicanal et une projection vidéo qui boucle en 3 minutes et 30 secondes. C’est la vidéo d’un concert de nuit en extérieur où trois musiciens jouent du même instrument. Cet instrument circulaire est composé de 9 têtes humaines reliées au niveau des oreilles par un tube en verre. Les musiciens jouent de l’instrument en embrassant la tête qui leur fait face et en modulant à l’aide de leurs mains les chants des têtes adjacentes. La caméra suit la progression du chant en une lente élévation.

 Empruntant à l’esprit des inventions de Raymond Roussel dans Locus Solus, cette vidéo met en scène une instrumentalisation littérale et figurée de la relation amoureuse.
  Le système de photogrammétrie utilisé pour la captation des corps et surface m’a permis de me servir de mes modèles comme des marionnettes holographiques, les musiciens devenant eux aussi instruments de cette composition perpétuelle.

 La question du dispositif comme le définit Giorgio  Agamben : « un ensemble de praxis, de savoirs, de mesures, d’institutions dont le but est de gérer, de gouverner, de contrôler et d’orienter – en un sens qui se veut utile – les comportements, les gestes et les pensées des hommes »  s’incarne dans cette vidéo en tant que vision critique et force de composition.